Dans le système éducatif togolais, tout travail est évalué et noté. Les enseignants donnent des devoirs le mercredi midi et le vendredi pour que les élèves aient du temps pour les faire. Ils sont ensuite corrigés et notés. Cette note n’est donnée qu’à titre indicatif. L’appréciation n’est pas personnelle mais rattachée à la note. A titre d’exemple, « très bien » pour 10/10, « passable » pour 5/10 etc. Les enseignants ne prennent pas le temps d’analyser le travail de chacun pour l’aider personnellement par des remarques constructives. Il m’a semblé que ces notations étaient formatives puisqu’elles permettaient aux enseignants d’ajuster leurs enseignements.
Les notes déterminent si l’élève redouble ou non puisqu’il peut passer seulement s’il a la moyenne.
Des évaluations mensuelles sont organisées par les enseignants afin de mesurer les apprentissages des élèves.
Notre deuxième semaine était consacrée aux compositions nationales. En temps normal, elles sont trimestrielles mais, exceptionnellement cette année elles n’ont lieu seulement deux fois dans l’année. Cela s’explique par le fait que la rentrée fut retardée pour cause de grèves (octobre). Les sujets sont établis par la région.
Comme les élèves sont jeunes, on leur apprend à bien se tenir pendant les évaluations, ne pas discuter. On leur fait comprendre qu’ils doivent adopter un comportement d’élèves sérieux afin de mobiliser toute leur concentration sur les exercices donnés.
Les copies sont corrigées par les enseignants dès que les élèves ont terminé de composer. C’est une semaine assez spéciale puisque les enseignants pris par les corrections n’organisent pas de cours. Ils ont souvent profité de notre présence, cette semaine là, pour nous laisser leur classe, de manière improvisée. L’exercice n’était pas évident d’autant plus que nous connaissions pas les programmes, mais il me semble qu’on s’en soit sorti à merveille. Pour ma part, je leur aie appris des chansons, fait un cours d’arts plastiques sur les couleurs et un cours de géographie. Même si cette semaine était assez spéciale, il faut savoir que les enseignants corrigent et préparent les cahiers des élèves toujours pendant les cours. Ceux sont souvent des moments où les élèves sont laissés sans activité. Ils doivent attendre que l’enseignant ait terminé. Nous avons eu l’occasion de corriger des cahiers et des compositions, et nous avons rencontré des difficultés pour attribuer une note. On était souvent en désaccord, ce qui prouve la très grande subjectivité de la notation (surtout en dessin).
Experience togolaise 